PREMIERE LIGNE

Projet lauréat de l'appel à projets 2024.

Bien que la dépolymérisation de la lignine puisse produire des monomères phénoliques à haute gravité et remplacer les phénols et les aromatiques BTX (benzène, toluène, xylènes) d’origine fossile, la dépolymérisation partielle de la lignine est bien moins énergivore. Elle limite la consommation excessive d’hydrogène et permet de produire des polyphénols ou des oligomères phénoliques. Ces produits pyrolytiques non fossiles peuvent être utilisés pour remplacer :

• Les phénols dans les résines et adhésifs pour panneaux de bois.
• Les polyols aromatiques dans les formulations de polyuréthane rigide.
• Le bisphénol A dans les résines époxy.

D’autres applications concernent leur utilisation comme adhésifs et revêtements grâce à leurs propriétés de résistance à l’eau, de retardateur de flamme et d’antioxydation. Malgré un fort intérêt pour cette voie de valorisation, des défis subsistent pour maximiser les rendements tout en minimisant les coûts de procédé.

Objectifs du projet :

Le projet PREMIÈRE LIGNE vise à développer un processus alternatif de conversion de la lignine en oligomères et phénols via une hydropyrolyse catalytique. La stratégie repose sur une approche multidisciplinaire incluant :

• Analyse approfondie de la lignine et des oligomères : développement d’outils méthodologiques innovants basés sur la reconstruction moléculaire et des simulations stochastiques pour comprendre en détail les structures chimiques et leur réactivité.
• Criblage de catalyseurs hétérogènes : Identifier des catalyseurs non nobles disponibles commercialement pour améliorer le rendement des réactions.
• Conception de réacteurs innovants : développer des concepts de réacteurs en continu utilisant des supports structurés tels que des mousses cellulaires ouvertes.

Le projet se concentrera sur la chimie et les processus de conversion à l’échelle laboratoire, sans étudier les propriétés des matériaux obtenus après conversion de la lignine.
 

Durée du projet :
 

2024 - 2029

Responsable scientifique :
 

Pascal Fongarland (Université Claude-Bernard Lyon 1)

Établissements publics partenaires