Mobilités internationales : le bilan des chercheurs et chercheuses

Chaque année, le programme de recherche Bioproductions lance un appel à projets de mobilité internationale ouvert aux doctorant.es, post-doctorant.es et jeunes scientifiques.

Ces appels à projets sont placés au cœur de l’action de formation du programme et permettent de :

  • Favoriser les collaborations internationales
  • Partager des outils et des méthodes scientifiques 
  • Acquérir des compétences scientifiques et techniques

Découvrez dans cet article les témoignages de chercheurs et chercheuses ayant eu l’opportunité de réaliser une mobilité internationale de quelques mois.

Ce que les chercheurs et chercheuses ont le plus appris

Chaque mobilité apporte son lot de découvertes, parfois très concrètes, parfois plus conceptuelles.

Pour Ouahiba Madjeda (France > Danemark), c’est la gestion financière qui s’est imposée comme une compétence clé : « L’une des choses les plus importantes que j’ai apprises, c’est comment gérer un budget de recherche à l’étranger. C’est une compétence très pratique, mais essentielle pour piloter de futurs projets. »

De son côté, Aakash Malik (Canada > France) retient avant tout l’importance de croiser les disciplines : « Associer l’ingénierie chimique, la science des matériaux et l’évaluation environnementale a vraiment décuplé l’impact de mes recherches. »

Leonardo Voltolini (Brésil > France) souligne l’expérience unique de la confrontation entre modélisation et expérimentation : « La recherche expérimentale comporte de nombreux obstacles à surmonter (plus que les études computationnelles, auxquelles je suis plus habitué). Cependant, relever ces défis est passionnant ».

Enfin, Fanny Seksek (France > Autriche) insiste sur l’enrichissement scientifique pur : « J’ai énormément appris en électrochimie et sur ses applications en enzymologie. »

Découvrir d’autres façons de travailler

La mobilité, c’est aussi un choc culturel et organisationnel. Au Danemark, Ouahiba a été frappée par la stabilité du quotidien scientifique, avec une vraie importance accordée à l’équilibre vie professionnelle–vie privée.

Pour d’autres, le contraste s’est joué dans l’ouverture aux échanges : « J’ai trouvé que l’environnement de recherche en France était plus ouvert aux collaborations spontanées et aux discussions entre équipes, avec un bel équilibre entre recherche fondamentale et pertinence industrielle », comme le souligne Aakash pour son séjour en France.

Enfin, Fanny a découvert en Autriche un mode de fonctionnement particulier : « Il y avait moins de personnel permanent, ce qui implique une autonomie beaucoup plus grande. »

Les conseils pour préparer une mobilité internationale

Les retours d’expérience ont tous un dénominateur commun : la préparation est la clé d’un séjour réussi.

Ouahiba insiste sur le fait de « se renseigner à l’avance sur le laboratoire d’accueil et se fixer des objectifs clairs et réalistes, même modestes ». Aakash recommande également « de préparer un objectif de recherche clair, rester flexible et s’intégrer activement, scientifiquement mais aussi socialement dans l’équipe locale ». Leonardo rappelle qu’« organiser rigoureusement son calendrier est un facteur clé pour la réussite du séjour ». Fanny ajoute qu’« anticiper en lisant les travaux du laboratoire d’accueil et de définir les priorités » lui a fait gagner un temps précieux.

La mobilité internationale s’affirme ainsi comme un outil stratégique pour la recherche sur les biocarburants : elle enrichit les compétences, crée des passerelles entre disciplines et cultures, et contribue à la formation de chercheurs capables d’innover dans un contexte mondial.

Au-delà de l’enrichissement scientifique, ce sont de véritables expériences humaines qui favorisent l’ouverture culturelle et le développement de réseaux durables.

La mobilité internationale vous intéresse ? L’appel à mobilités internationales 2025 du PEPR B-BEST est ouvert ! Pour en savoir plus et vous inscrire, cliquez ici.