JA2024 : retour sur les premières journées annuelles du programme de recherche Bioproductions (B-BEST)

UNE COMMUNAUTE RASSEMBLEE

Les journées annuelles 2024 du programme B-BEST ont rassemblé une soixantaine de représentant.e.s de la communauté scientifique impliquée dans la recherche sur la biomasse, sa transformation, les biotechnologies et la chimie biosourcée.

Ces journées ont permis d’échanger sur les enjeux, les opportunités et les attentes portés par la transition vers une bioéconomie responsable. Tous les projets ciblés du programme, répartis dans 5 axes thématiques, ont pu présenter leurs travaux, partager leurs problématiques et leurs ambitions dans leurs domaines respectifs et amorcer certains rapprochements scientifiques.

Cet événement a aussi été l’opportunité d’inviter les comités de gouvernance du programme, les représentant.es d’acteurs socio-économiques et d’instituts de recherche partenaires ainsi que divers expert.es dont les interventions multidisciplinaires ont permis de s’enrichir mutuellement.

Les directeur.rices du programme, Monique Axelos (INRAE) et Abdelhakim Koudil (IFPEN)

LES TEMPS FORTS

Les biotechnologies et la bioéconomie

Les biotechnologies, plus précisément la chimie biosourcée, représentent un axe de développement important pour les industries déjà en place et sont un levier nécessaire au développement d’une bioéconomie à grand échelle, par la collaboration et le transfert de résultats de recherche tels que ceux attendus dans le programme B-BEST :

• La société Axens, un acteur industriel majeur en France dans les procédés de chimie biosourcée a ainsi pu faire état du cheminement des travaux dans le secteur privé, du développement à la commercialisation, tout en soulignant les facteurs de succès, mais également les freins à l’heure actuelle selon les pays d’implantation de leurs projets industriels et les ressources disponibles sur place.

Du développement à la commercialisation - Facteurs clés de succès (Axens)

La bioéconomie et les biotechnologies qui la sous-tendent est un champ de recherche investi depuis de nombreuses années, en France et dans de nombreux pays :

• Concernant la France, un panel de projets de recherche financés par l’ANR et plus ou moins avancés a été présenté, ainsi que la politique de financement de l’ANR en la matière.
• La présence d’une membre du comité scientifique international, Anne Meyer, venue spécialement du Danemark a quant à elle permis de découvrir les axes de recherche investis à la Technical University of Denmark dans le domaine des nouveaux procédés et bioproduits par catalyse enzymatique. 

Une bioéconomie socialement responsable

Le programme B-BEST intègre un axe de recherche dédié aux travaux en sciences humaines et sociales, qui a pu être présenté en détails le mercredi 12 juin. Il a pour objectif de développer un cadre d’étude et d’accompagnement pluridisciplinaire englobant les travaux du programme, afin d’articuler les outils et méthodes de biotechnologies industrielles développées avec les enjeux philosophiques, éthiques et socio-économiques inhérents à la transition vers une bioéconomie responsable.

Pour approfondir ces enjeux, deux conférences ont été proposées :

• Une membre du conseil scientifique international de la Delft University of Technology, Patricia Osseweijer, a présenté ses travaux sur l’inclusivité comme prérequis en matière de recherche scientifique pour assurer une justice sociale locale et mondiale de ses impacts.
• Le groupe de travail « Biomasse & SHS » a également pu présenter ses travaux et préciser ses orientations concernant l’apport des sciences humaines et sociales aux travaux de recherche sur la bioéconomie et les biotechnologies. Manifeste du collectif Biomasse & SHS (contact: biomasse_shs@groupes.renater.fr)
• La session s’est terminée avec une table ronde autour de la question : « Une bioéconomie responsable est-elle viable ». Rassemblant des experts en Sciences humaines et sociales y compris en philosophie, science forestière et transition écologique, ces échanges ont permis une réflexion collective sans ambages sur les problématiques et orientations scientifiques nécessaires à une transition vers un modèle viable, notamment en ce qui concerne la disponibilité de la biomasse.

Présentations à venir

Les soutiens à la recherche

Les travaux scientifiques à fort impact socio-environnementaux tels que ceux menés dans le programme B-BEST bénéficient d’outils d’accompagnement à la structuration scientifique, administratifs ou financiers.

Au niveau européen :

• De nombreux dispositifs permettent d’accompagner des projets de grande envergure. Ils ont été présentés par une représentante du service dédié à INRAE. Elle a ainsi détaillé, entre autres, les différents outils de financement de projets existant actuellement au sein du dispositif Horizon Europe 2021-2027.
• Au niveau du soutien opérationnel à la recherche, a été présentée l’infrastructure de recherche d’envergure européenne IBISBA. Elle vise à faciliter la coopération entre pays européens afin de favoriser le développement des biotechnologies pour l’industrie. Le programme B-BEST a été missionné pour soutenir la création de cette infrastructure.

Au niveau national :

• Le transfert technologique est central dans le programme B-BEST car il est intégré à la stratégie nationale d’accélération « Produits biosourcés et biotechnologies industrielles - Carburants durables » du plan France 2030. La communauté scientifique présente a donc pu bénéficier de présentations de plusieurs dispositifs de pré-maturation et de maturation de projets, notamment par le consortium BIOSCALE et l’Institut Carnot 3BCAR, permettant d’envisager la montée en échelle des innovations et technologies développées dans le cadre du programme.

Présentations à venir

Les autres tables rondes et ateliers

Atelier : L’analyse du cycle de vie est une démarche de conception de projet qui tend à se développer rapidement. En effet, elle repose sur l’évaluation large des impacts environnementaux et doit être conçu aux prémices du projet pour bénéficier d’une mesure rigoureuse permettant une réduction au maximum de ces impacts. Cette session à été enrichie par un atelier pratique. Répartis en petits groupes de travail, la communauté présente a pu s’exercer à cette méthode via une étude de cas, avant mise en commun et discussions sur les différentes propositions.

Table ronde : Enfin, le partage des connaissances, la recherche de synergie et la complémentarité des travaux de recherche étant des éléments cruciaux dans la mise en place de solutions pertinentes et efficaces, 4 autres programmes de recherche PEPR ont été invités à présenter leurs projets et ambitions avant d’échanger collectivement sur les collaborations possibles.

 Les programmes représentés :

• Carbone et écosystèmes continentaux (FairCarboN)  ;
• Sélection végétale avancée (SVA) ;
• Résilience des forêts (FORESTT) ;
• Décarbonation de l’industrie (SPLEEN)

 Les projets ciblés B-BEST

le programme B-BEST est constitué de 11 projets ciblés qui visent à répondre aux principales problématiques scientifiques et de passage à l’échelle industrielle au profit de la mise en œuvre de la transition vers une bioéconomie responsable.

Ces 11 projets ont pu détailler leurs axes de travail et l’état d’avancement de leurs travaux depuis le lancement scientifique du programme le 11 juillet dernier. Retrouvez-les sous le lien suivant : 

MERCI ENCORE AUX PARTICIPANT.ES !